D’ici quelques jours, le Doyen des juges va entendre Ousmane Sonko dans le fond. L’annonce a été faite par le leader de Pastef, accusé de «viols suivis de menaces de mort». Le député-maire de Ziguinchor demande cependant à ses partisans, de ne pas faire de mobilisation lors de son audition.Jusqu’ici, toutes les parties ont été auditionnées dans le fond dans l’affaire Sweet Beauty, sauf Ousmane Sonko. Le député-maire de Ziguinchor, 47 ans, accusé de «viols suivis de menaces de mort» par la masseuse Adji Sarr, 22 ans, se dit prêt à faire face au Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo. Ainsi, le leader de Pastef propose la date du mercredi 6 avril pour son audition dans cette affaire dont le déclenchement avait créé des émeutes au Sénégal en mars 2021 (14 morts). Il faut relever aussi que les avocats de la défense ont déjà rencontré le Doyen des juges pour fixer le jour de l’audition.
Jusqu’ici, toutes les parties ont été auditionnées dans le fond dans l’affaire Sweet Beauty, sauf Ousmane Sonko. Le député-maire de Ziguinchor, 47 ans, accusé de «viols suivis de menaces de mort» par la masseuse Adji Sarr, 22 ans, se dit prêt à faire face au Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo. Ainsi, le leader de Pastef propose la date du mercredi 6 avril pour son audition dans cette affaire dont le déclenchement avait créé des émeutes au Sénégal en mars 2021 (14 morts). Il faut relever aussi que les avocats de la défense ont déjà rencontré le Doyen des juges pour fixer le jour de l’audition. «D’ici quelques jours, le juge va m’auditionner et l’instruction sera bouclée. Après, on verra avec ce dossier. On a proposé notre date et on attend la réponse du juge», a déclaré Ousmane Sonko hier à travers une déclaration sur ses réseaux sociaux.
L’opposant dit avoir recommandé un premier rendez-vous (mardi dernier). «La raison qui a fait que l’audition n’a pas eu lieu, vient du juge», a-t-il révélé. Pour Ousmane Sonko, l’heure est venue de vider ce dossier une bonne fois pour toutes. «Il faut traiter ce dossier tout de suite et maintenant. Ce n’est pas compliqué. On n’est pas dans un dossier où il faut appeler des témoins à l’étranger, etc. Non ! C’est le régime qui a peur du dossier, pas moi», a ajouté le leader des Patriotes, saluant que le juge d’instruction soit en «constante relation» avec ses avocats.
«Je demande à la population de ne pas sortir lors de mon audition»
En cas de convocation, le nouveau maire de Ziguinchor appelle ses partisans au calme. «Quand on va m’appeler, je demande à la population de ne pas sortir parce que c’est juste une audition. Que personne ne vienne au Tribunal ! Ce dossier est vide. Jusqu’à la fin des temps, je ne vois pas qui peut me mettre en prison à cause de ce dossier. Ce n’est pas possible ! Il ne reste à la partie adverse que des insultes», a-t-il raillé. Malgré tout, le député invite ses sympathisants à «rester mobilisés». Il avertira : «Tant que la loi est respectée, nous irons aussi dans ce sens. Sinon, nous ferons recours à notre droit constitutionnel de résister.»
Aujourd’hui que le juge diligente ce dossier, Ousmane Sonko ne voit plus l’utilité de ne pas respecter son contrôle judiciaire. «Il n’y a aucune raison de continuer les actes que j’avais posés par le passé. S’ils poursuivaient dans leur stratégie du pourrissement, je vais reposer mes actes. Les actions que je pose, sont en fonction de leur attitude dans ce dossier», a-t-il soutenu. C’est sans doute dans ce sens qu’il s’est soumis, avant-hier, à son contrôle judiciaire et émargé auprès du juge. Il s’est par ailleurs engagé, à l’occasion, à déférer à toute convocation des juges.
Toutefois, le candidat arrivé troisième à la dernière élection présidentielle, a déploré hier dans son allocution, que la Justice ait attendu sa dernière sortie avec la presse pour faire bouger cette affaire. Ousmane Sonko soutient que son objectif n’est pas de défier l’institution judiciaire. «On n’a aucun problème avec les magistrats. Nous les respectons. Mais un magistrat est un être humain comme moi et d’autres. Il se trompe, cause du tort parfois. Et là, on doit attirer son attention sur cet état de fait. Quand on aime la Justice, on doit aussi poser le doigt là où ça fait mal pour qu’elle se remette en cause», a-t-il conclu.