Le domaine des médias sociaux se révèle être une plateforme d’échanges fertiles chez les jeunes. Le développement technologique et l’influence d’internet font que de plus en plus les élèves ont accès aux médias sociaux. Ce n’est point un hasard si l’Institut Français et Timbuktu Institut ont posé le débat avec leurs séries de conversations citoyennes sur le thème : « Jeunesse et médias, entre engagement et responsabilités citoyenne ».
Des élèves de Mbour ont pris part à un après-midi d’échanges. Des discussions qui devront servir de boussole pour cette génération très connectée. L’addiction aux médias sociaux chez les jeunes a suscité de vives discussions entre élèves, parents et professeurs.
Pour Adji Awa Samb, chargée de coopération et des projets régionaux, si les médias sociaux sont sources de dangers, ils peuvent également être un espace de communication, de partage d’informations et de savoirs.
« Aujourd’hui les médias sociaux se sont imposés comme vitrine où les jeunes s’expriment comme ils veulent. Les jeunes sont de plus en plus exposés, notamment avec la cybercriminalité, les contenus violents. Si les parents renforcent la communication avec leurs enfants et les écoutent ce sera bénéfique pour prévenir des dangers des réseaux sociaux. Nous lançons un débat sur l’utilisation des médias sociaux par les jeunes et son impact sur les jeunes », explique-t-elle.
Elle assure que la responsabilité des parents, des jeunes et de l’Etat sur l’utilisation de ces médias doit être engagée.
« On parle plus du côté négatif des médias sociaux mais il y a beaucoup plus de positif que de négatif dans l’utilisation des réseaux sociaux un peu partout dans le monde et particulièrement au Sénégal. Et aux parents de prendre leur responsabilité sur ce phénomène. Quand les élèves utilisent les réseaux sociaux les parents doivent les encadrer. Mais est-ce que, un parent qui ne sait pas utiliser un médium social peut encadrer son enfant ? La jeunesse est l’avenir de demain et nous sommes dans une société qui a ses réalités qui font que les jeunes n’ont pas droit à la parole face aux anciens. Avec les médias sociaux, les jeunes ont trouvé une vitrine à travers laquelle ils peuvent s’exprimer. Les parents ne maîtrisent plus les enfants car ces derniers utilisent les médias sociaux pour s’exprimer », affirme Adji Awa Samb.
Ainsi, pour la chargée de coopération et des projets régionaux de Timbuktu Institut, la lutte contre la dépendance négative des médias sociaux chez les élèves demande l’effort conjoint des parents, du gouvernement et de la société.
Ces séries de débats entre les jeunes vont se poursuivre à Guédiawaye, dans le Fogni pour échanger sur les responsabilités, les valeurs de la famille, les vertus, les idées novatrices et créatrice, la quête permanente de connaissances par la recherche.