Après six heures de discussions avec le secteurs du commerce, de la consommation et de l’entreprise, le président Sall a clôturé le lancement des concertations contre la vie chère, ce lundi au palais présidentiel.
Après avoir écouté les différentes interventions effectuées dans une atmosphère chaleureuse et conviviale, le président Sall a décidé finalement, au regard des urgences, de décliner 14 grandes lignes directrices qui serviront de fil conducteur au gouvernement.
Devant les ministres concernés avec à leur tête le Premier ministre Amadou Ba, le chef de l’État a jugé nécessaire de fixer le cap d’une action efficace et concertée pour faire face à la conjoncture difficile. Pour promouvoir le consommer local et influer sur le pouvoir d’achat, le président décide d’accélérer le paiement des compensations financières qui sont évaluées à 15.518.704.763 de Francs CFA. Une somme due aux meuniers au titre de la subvention jusqu’à la fin juin. Il faudra aussi faire des efforts pour le riz Paddy de 30 f le kg sur le prix au producteur et de 2f le kg pour le transformateur, toujours à titre de subvention pour un montant de 3.200.000.000 de francs Cfa.
La troisième décision concerne la suspension des droits d’accise sur les corps gras appliquée aux industries huilières locales. Des négociations avec le gouvernement pakistanais sur le riz brisé. Le renforcement du contrôle et les moyens matériels logistiques et humains pour une efficacité liée à l’application correcte de la réglementation économique.
La sixième décision c’est la maîtrise des droits et des actions portuaires qui ont un impact aggravant sur les prix intérieurs et de voir comment décongestionner le Port autonome de Dakar. La mise en place d’un numéro vert opérationnel entre le ministre du commerce et la Sonatel pour informer de manière efficace, les usagers, sans oublier la mise en place d’un système d’information d’alerte et de suivi des prix. Il faudra aussi, selon le chef de l’État, renforcer le contrôle de proximité des prix. Des concertations périodiques avec les commerçants (des importateurs jusqu’aux détaillants) sont tout aussi importants, selon le président Macky Sall.
À cela s’ajoutent d’autres mesures d’ordre structurel, notamment la réorganisation de la distribution par l’assainissement du circuit, la maîtrise du flux des produits et le respect des règles régissant l’information commerciale qui reste indispensable en matière de concurrence.
La relance de la production agricole et l’amélioration du cadre de gestion des filières (tomate, oignon, pomme de terre) et de la protection des revenus des producteurs, sans oublier la promotion du consommer local.
Le président de la République se tournera ensuite vers son nouveau Premier ministre pour l’instruire avec son gouvernement de continuer les discussions avec les acteurs concernés et de lui rendre compte, de manière périodique, de l’évolution de leurs échanges qui vont durer 3 semaines.