En point de presse avant-hier à l’Arène nationale, les promoteurs de lutte ont étalé leur colère quant à la non application des décisions prises par le président de la République, lors de l’audience qui leur a été accordée au Palais, en mai 2023.
Neuf mois se sont écoulés et toujours rien. Selon l’association des promoteurs de lutte qui s’est réunie ce lundi à l’Arène nationale, les décisions prises par le Chef de l’Etat Macky Sall, lors de l’audience du 8 mai dernier, n’ont toujours pas été mises en application.
Porte-parole des promoteurs, Pape Abdou Fall a ainsi déploré les lenteurs qui bloquent toujours la matérialisation des souhaits du président de la République, qui avait, entre autres, promis la mise en place d’une mutuelle de santé ou encore d’un fonds de promotion de la lutte, à hauteur d’un demi-milliard FCfa, pour appuyer les promoteurs.
«Jusqu’ici, aucune promesse n’a été tenue. Je tiens à dire au Président que ses décisions n’ont pas été appliquées. Lors de l’audience avec le président de la République, nous sommes restés de 14 heures à 21 heures, pour écouter le président prendre des décisions. Aujourd’hui, rien n’a été fait. Le Fongip doit mettre en exécution les décisions du Président, en commun accord avec les promoteurs de lutte avec frappe et les promoteurs de lutte sans frappe. Ils se permettent de m’envoyer des informations pour me dire que parmi les cent onze dossiers, deux seront validés aujourd’hui et le reste suivra !
Mais dans quel monde sommes-nous ? Nous ne quémandons pas, c’est une chose qui nous est due et le Président doit prendre ses responsabilités et revoir ses ministres et les leviers. Concernant la couverture maladie également, il n’y a plus de suite depuis lors, de même que les 330 emplois promis dans le cadre du programme “Xëyyu ndaw gni”(…)», s’est plaint Pape Abdou Fall.
«Un appel à la mobilisation ce vendredi 8 mars»
Le promoteur Dièye de Dièye Productions d’ajouter que si rien n’est fait d’ici quelques jours, une manifestation sera organisée cette semaine, à l’Arène nationale.
«Cette conférence de presse est une invite aux ministres et directeurs d’agences, pour qu’ils réagissent enfin. À l’époque, la directrice du Fongip était Thérèse Faye, maintenant, c’est Néné Fatoumata Tall, donc nous lui lançons un appel pour qu’elle vienne rencontrer les acteurs de la lutte afin. Si rien n’est fait, nous appelons tous les acteurs de la lutte pour une mobilisation ce vendredi 8 mars, à l’Arène nationale.»