La semaine dernière, durant la nuit du vendredi au samedi, le Maroc a subi un terrible séisme de magnitude 6.8, faisant plusieurs victimes. Le bilan provisoire fait état de plus 2.000 morts et plus de 2.500 blessées. Ce terrible tremblement de terre qui plongeait plusieurs localités marocaines ainsi que ces occupants dans la consternation, n’a pas épargné les nombreux étrangers qui vivent dans ce pays chérifien.
C’est le cas de la forte communauté sénégalaise qui a subi au même titre que les nationaux ce drame. Ils ont enregistré 6 blessés et 1 mort. Ce lundi 11 septembre, le journal L’Observateur dans ses pages intérieures est revenu sur le témoignage de rescapés sénégalais, relatant le moment des faits.
Chérif Amadou Sow est un Sénégalais qui a survécu au séisme, et s’est ouvert au journal. « Cette nuit-là, je me trouvais dans un salon de coiffure pour me raser. Avant que je ne termine, j’ai entendu un bruit étrange et subitement, les bâtiments ont commencé à tanguer, les gens criaient et couraient dans tous les sens. Le bruit devenait de plus en plus fort. Je me suis dirigé vers la porte pour regarder dehors et dès que j’ai franchi la porte, une foule immense m’a bousculé à terre. Je suis tombé et mon genou à cogné un pan du mur et des gens sont passés sur mon corps. Je me suis relevé péniblement et j’ai remarqué que les immeubles et les mosquées étaient en train de tomber. Je ne pouvais plus marcher, un compatriote est venu à mon secours et m’a conduit dans plusieurs hôpitaux à moto. Les médecins ne pouvaient pas me prendre en privilégiant les blessés graves », raconte Chérif dans le journal Observateur. Amadou Doucouré plus connu sous le nom de Papis était au moment des faits dans sa chambre. Je ne peux expliquer ce que j’ai vécu cette nuit-là témoigne papis avec la voix peinée. j’étais sur mon téléphone, et j’ai entendu un bruit fort. Puis le plafond bougeait. Paniqué, j’étais presque paralysé. Et j’ai reçu une sorte de décharge électrique, la terre tremblait. Je me disais que c’était la fin du monde. Je ne pouvais plus contrôler ma panique, j’ai perdu connaissance. Je me suis réveillé à l’hôpital, j’y ai passé toute la journée du vendredi. Dieu merci, je suis bien rétabli. Papis n’étaient pas le seul à avoir paniqué. Un autre sénégalais qui a préféré garder l’anonymat raconte qu’il était en train de discuter avec des amis dans un salon, quand il a « senti comme si quelqu’un secouait le sol », les lumières de son quartier étaient éteintes, et les rues ont été prises d’assaut par des foules désemparées.
Après ce séisme d’une forte intensité qui a fait plusieurs victimes et détruit plusieurs édifices et biens, le pays chérifien continue les recherches. Actuellement, il se dit que les victimes sénégalaises sont suivies de prêts par le consulat sénégalais à Casablanca…