Me Alioune Badara Cissé, avocat à la Cour, a apporté quelques précisions sur l’instauration du lynchage par les populations pour freiner le diktat des délinquants. Pour la robe noire, « lorsqu’un voleur est arrêté par la clameur publique, Il ne doit pas être brutalisé. Les gens doivent le conduire à la police. Mais, s’il est lynché à mort, les auteurs gardent la responsabilité pénale.»
C’est interdit par la loi. S’il y a mort d’homme dans ce cas d’espèces, ceux qui ont été identifiés seront jugés comme des meurtriers. C’est un acte criminel » .
Par contre, précise Me Alioune Badara Cissé, « si le voleur s’en est sorti avec des blessures graves, les auteurs seront poursuivis pour coups et blessures volontaires avec une Incapacité temporaire de travail. En clair, l’emprunt de criminalité sera appliqué si le voleur est lynché à mort. On se base sur le même texte qui sanctionne l’homicide.
Et l’emprunt de pénalité, s’il est blessé, on applique la même peine qu’on donne à l’auteur d’un homicide. C’est pourquoi, on dit : l’Etat détient les 3P (les Prérogatives de Puissance Publique). Seules les forces de l’ordre détiennent le monopole de la violence légitime » .