Le président américain Joe Biden entame la deuxième partie de son mandat avec un Congrès divisé: à l’issue des élections de mi-mandat, la Chambre des représentants est passé aux mains des républicains, le Sénat est resté démocrate.
Voici ce qui attend le locataire de la Maison Blanche à partir de mardi, jour où les nouveaux élus du Congrès prêtent serment.
Une paralysie législative
Faute de contrôler les deux chambres – ce qui était le cas depuis son investiture en janvier 2021, bien qu’avec une très mince majorité au Sénat – le président américain ne peut plus espérer faire passer de législations majeures.
Enterrées, par conséquent, ses grandes promesses d’une loi fédérale consacrant le droit à l’avortement, d’une interdiction des fusils d’assaut, ou d’une vaste réforme électorale pour protéger l’accès des minorités au vote.
Après les élections, Joe Biden s’était engagé à « travailler » avec l’opposition républicaine et des compromis avec les modérés seront nécessaires pour faire adopter le budget, les dépenses militaires ou agir sur le plafond de la dette.
Il pourra aussi se consoler avec sa majorité renforcée au Sénat, qui sera en position d’approuver plus aisément ses candidats à des postes cruciaux, notamment les magistrats de la puissante Cour suprême.
L’Ukraine
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Congrès américain a débloqué plus de 110 milliards de dollars d’aide sécuritaire, économique et humanitaire à Kiev.
Il pourrait aussi être un peu plus difficile pour la Maison Blanche de faire approuver de nouvelles aides militaires: certains républicains ont déjà dit qu’ils ne signeraient pas de « chèques en blanc ».
De nombreuses enquêtes
Avec leur nouveau contrôle de la Chambre, les républicains décrochent la tête de commissions parlementaires dotées de puissants pouvoirs, notamment celui de lancer des enquêtes parlementaires, d’assigner les témoins à comparaître et d’ordonner la présentation de documents.
Ils ont promis de lancer une kyrielle d’investigations sur la gestion par Joe Biden de la pandémie ou du retrait d’Afghanistan.
Ils pourraient aussi s’en prendre à son fils Hunter, accusé d’avoir utilisé son nom pour faire des affaires en Ukraine et en Chine.