Le potentiel africain a été au cœur du débat. Après les deux premières éditions organisées en France, les entrepreneurs du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Congo et de toute Afrique se sont donné rendez-vous le 2 mars au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Autour de trois panels, ces femmes et hommes d’affaires évoluant dans des secteurs différents ont sensibilisé les jeunes étudiants et futurs chefs d’entreprise, entrepreneurs de l’Afrique sur les opportunités et les richesses que recouvre l’Afrique.
«Les opportunités ne sont plus ailleurs. Restez ici…», conseille Régis Mutombo Katalayi, le directeur et fondateur de l’initiative Business Africa qui regroupe des entrepreneurs africains du continent et de la diaspora qui ont choisi de rentrer au pays, d’investir au bercail, d’aider les jeunes à entreprendre chez eux.
Pour le choix de Dakar où débute cette tournée africaine, M. Katalayi déclare que «le Sénégal est une terre d’opportunités. Ça a été une opportunité pour nous et nous l’avons saisie. Le message que nous avons tenu à passer avec la ministre Aïssata Tall Sall, c’est que c’est une terre d’opportunités pour la diaspora et plusieurs entreprises. Il faut, premièrement, que cette terre de la ‘Téranga’ soit une opportunité pour les Sénégalais d’abord. En tant que panafricain, j’ai vu que c’est une opportunité de voir les enfants de Patrice Lumumba travailler avec les enfants de Cheikh Anta Diop».
Parler à l’Afrique à partir de sa diaspora est une initiative saluée par la ministre des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall. Cette dernière a dévoilé le secret d’une réussite entrepreneuriale à la jeunesse. «L’endurance, la persévérance, le courage de faire les choses sans jamais avoir peur ni de soi-même, ni des autres, ni du ridicule, ni du qu’en-dira-t-on. Et être toujours dans la vérité de l’exercice». Telles sont, selon la ministre, les clés de cette réussite, car l’avenir c’est le présent.
Au moment où ces Africains ont choisi de rentrer au bercail, d’autres prennent le large au péril de leur vie. Pour justifier cette émigration clandestine, Régis Mutombo estime qu’« il y a un déficit d’informations et des fois aussi un manque d’inspiration. Quand on est déterminé à aller en Europe à la nage, on est déterminé à faire quelque chose de sa vie. Il faut valoriser cette jeunesse-là. Aujourd’hui, les jeunes Sénégalais sont formés pour affronter les défis de l’emploi qui se dressent devant eux. N’allez pas chercher les solutions ailleurs. Elles sont ici. Nous avons déjà conclu quelques partenariats avec des universités sénégalaises. Il y a du recrutement qui est fait pour de l’emploi. Au-delà, il est important d’inspirer la jeunesse sénégalaise à entreprendre sur elle-même, car la richesse, elle est là», exhorte-t-il.