Alors que la mer Méditerranée continue d’être le théâtre d’une tragédie humaine, avec plus de 70 jeunes migrants sénégalais retrouvés morts en deux semaines, nos politiciens semblent davantage préoccupés par leur propre ascension que par cette catastrophe. L’annonce des élections législatives, prévues pour le 17 novembre 2024, a déclenché une frénésie dans les rangs de nos représentants. Ils s’agitent, manœuvrent et rivalisent de communiqués de presse, mais où est leur voix face à la douleur des familles endeuillées ? Au Sénégal, la quête de pouvoir et de gloire semble primer sur la responsabilité morale.
Pire encore, même face aux inondations qui frappent certaines régions, beaucoup restent aphones. Les promesses d’aide se heurtent à un silence assourdissant, tandis que la détresse des sinistrés est à peine remarquée. Prêts à se donner des coups pour des sièges, nos élus semblent oublier qu’ils sont censés être les défenseurs de ceux qui souffrent.
Cette dichotomie entre l’urgence humanitaire et l’obsession du pouvoir révèle une déconnexion inquiétante. Les corps échoués sur les rivages méditerranéens ne sont pas de simples statistiques ; ils sont le symbole d’un système qui échoue à protéger les plus vulnérables. Pendant ce temps, le spectacle politique se joue sur fond de rivalités et de batailles verbales.