Le commissariat d’arrondissement de Jaxaay a mis hors d’état de nuire deux cambrioleurs et trois receleurs à la suite d’une série de plaintes et de dénonciations. Tous ont été déférés ce lundi au parquet de Pikine-Guédiawaye pour association de malfaiteurs, vols multiples commis la nuit en réunion avec escalade, effraction, détention d’armes blanches, destruction de biens appartenant à autrui et recel.
Les habitants de la cité Gendarmerie, des Almadies 2, de Jaxaay, de Niacoulrab et de Lébougui 2000 retrouvent un peu de sérénité après la neutralisation, par les hommes du commissaire Cheikh Ndiaye, d’une bande de voleurs qui écumait la zone. O. Thiam et son gang s’introduisaient dans les maisons par escalade ou effraction pour voler tout ce qui était à portée de main, notamment des téléviseurs. Ils dérobaient également des objets de valeur dans les voitures stationnées.
C’est dans ces circonstances que le capitaine de l’armée, M. N., a perdu son sac contenant son ordinateur portable, des tenues, des objets militaires, six clés USB et un disque dur externe. Les cambrioleurs ont cassé la vitre arrière de son véhicule garé devant son domicile à la cité Gendarmerie, selon des sources de Seneweb proches du parquet. Le capitaine M. N. a ainsi déposé une plainte contre X au commissariat de Jaxaay le 11 mars dernier. De son côté, l’entrepreneur Y. D. s’est fait voler plus de 16 millions de francs CFA dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024 à l’Unité 15 de Keur Massar, par le même procédé. Il a également porté plainte auprès de la police de Jaxaay pour destruction de biens et vol de numéraire.
Grâce aux vidéos des caméras de surveillance installées à l’extérieur de certaines maisons, les enquêteurs ont rapidement arrêté le cerveau de la bande dans la nuit du 13 au 14 mars 2025. O. Thiam avait subtilisé un téléviseur écran plat de 55 pouces dans une maison de la cité Gendarmerie. Il a cependant été interpellé par des jeunes du quartier alors qu’il transportait son butin. Ces derniers l’ont filmé et roué de coups, avant que la vidéo ne soit partagée sur les réseaux sociaux. Finalement remis aux policiers de Jaxaay en patrouille cette nuit-là, il a été conduit au commissariat.
Interrogé, ce soi-disant maçon domicilié à la Zac-Mbao a avoué appartenir à un gang de malfaiteurs ayant dévalisé plusieurs maisons et véhicules. Il a reconnu avoir cambriolé la voiture du capitaine de l’armée garée devant son domicile à la cité Gendarmerie.
O. Thiam a ensuite conduit les enquêteurs dans un bâtiment inachevé où ont été retrouvés les décorations, uniformes et insignes de corps appartenant au capitaine. Cependant, l’ordinateur portable et d’autres objets volés avaient déjà été revendus, selon lui.
Concernant la somme de 16 300 000 F CFA volée dans le véhicule de l’entrepreneur Y. D., O. Thiam a déclaré en avoir dépensé une partie et avoir dissimulé le reste avant de revenir sur ses propos. Il a également livré l’identité de quatre receleurs du gang, dont trois ont été arrêtés : le commerçant M. Sarr, domicilié à Diamniadio, le marchand B. Diagne, résident à la Médina, et le marchand I. Ndiaye.
La perquisition au domicile d’O. Thiam a permis de saisir trois couteaux, une machette, une hache, trois matraques, trois clés de voiture et de serrure, huit clés USB, trois sacs à main pour femme, des vêtements, une boîte à outils, deux modems de connexion, des câbles de téléphone, des fiches de téléviseur, des sacs d’ordinateurs, des sacs à dos et trois téléphones portables, entre autres objets.
O. Thiam a confié aux enquêteurs qu’il opérait à la cité Gendarmerie, aux Almadies 2, à Jaxaay et à Niacoulrab en compagnie de son acolyte C. Biaye. Ce dernier a été piégé par les limiers dans la nuit du 13 au 14 mars vers 5 h. Sur instruction des policiers, O. Thiam l’a contacté par téléphone pour lui parler d’un projet de vol. C. Biaye s’est rendu au lieu du rendez-vous, où il a été immédiatement interpellé.
Lors de son audition, le suspect âgé de 25 ans a tenté de nier son implication dans la bande. Mais les enquêteurs ont réuni des indices graves et concordants justifiant son placement en garde à vue.
Avec Seneweb