Let’s travel together.
Kirene

Idrissa Seck : Une cible nommée Ousmane Sonko

0

« Il a failli être militant de mon parti à ses débuts ». Ces mots sont du leader de Rewmi, Idrissa Seck dans une interview avec Rfi, il y a juste quelques jours. L’ancien allié de Macky Sall parlait ainsi à propos du patron de Pastef, Ousmane Sonko. « Il est venu à deux reprises chez moi, une fois seul et une fois accompagné par des amis à lui », ajoute-t-il. Une façon pour Idy sans doute de dire que Sonko ne vaut pas, à ses yeux, plus que ses actuels ou ex-lieutenants comme Yankhoba Diattara, Thierno Bocoum et cie.

En vérité, l’opposant Ousmane Sonko semble être une obsession pour Idrissa Seck depuis qu’il a quitté la majorité présidentielle. Le considère-t-il comme le principal obstacle à son accession au fauteuil présidentiel ? En tout cas, il ne rate aucune occasion pour s’en prendre à lui. Ce qui est curieux d’ailleurs, c’est que Idrissa Seck est un opposant qui s’attaque plus à un autre opposant qu’au chef de l’Etat.

Entre mai et juin, il a fait au moins 4 sorties pour s’en prendre à Ousmane Sonko. Le dernier prétexte, c’était lors de sa réponse à la sortie des écrivains Boris, Felwine et Mbougar. «Si un citoyen parce que leader politique s’autorise le droit d’insulter les juges et les forces de sécurité et de défense, de menacer de mort le chef de l’Etat, d’appeler ouvertement à l’insurrection et de rester libre, il n’y a pas d’Etat, il n’y a pas de justice.

Si un citoyen peut impunément calomnier et diffamer d’autres citoyens, il n’y a pas de justice. Si un citoyen peut user de son leadership pour s’octroyer les faveurs d’une jeune mineure et refuser de se soumettre à la justice de son pays, il n’y a pas de justice », a écrit Idrissa Seck jeudi dernier 8 juin. Cette intervention a eu lieu au lendemain de sa sortie sur Rfi où il s’est dit ‘’affligé’’ de voir Ousmane Sonko emprunter un chemin de traverse.

En fin mai, après une interview d’Ousmane Sonko sur Walf tv où il a donné sa part de vérité dans l’entretien qu’il a eu avec Idrissa Seck, ce dernier réplique violemment à travers un audio. « J’ai écouté avec beaucoup de tristesse mon jeune frère Ousmane Sonko mentir éhontément sur les circonstances et le contenu de notre entretien du 27. Qu’il se souvienne simplement m’avoir dit ce « Fajr », qu’il n’avait pas encore commencé à jeûner parce qu’il était encore malade, d’où son retard d’ailleurs pour se préparer et descendre. Maladie que personnellement je n’ai pas observée au cours de notre entretien où il s’est montré particulièrement en forme », a dit Idy.

Malgré ces mots, Idrissa Seck dit ne pas vouloir être dur avec Sonko du fait de la situation politico-judiciaire qu’il traverse. Il promet donc de lui apporter la réponse qui sied le moment venu. « N’eût été l’épreuve douloureuse qu’il traverse en faisant face à la justice de son pays pour mensonge et diffamation d’une part, et possibilité de viol d’autre part sur une jeune fille de 20 ans, j’aurais été extrêmement dur envers lui », ajoute Idy qui le met en garde contre la malédiction divine qui s’abat sur les menteurs.

En début mai, accordant une interview au groupe Emédia, Idrissa Seck n’a pas raté cette nouvelle occasion de s’en prendre à Sonko à qui il reproche le contenu de son discours. « Tu te dis leader, tu veux diriger les gens, mais tu n’as rien à offrir comme hymne à la jeunesse que deux mots d’insultes ‘’Gatsa Gatsa’’ ».

Avec toutes ses sorties virulentes, Idrissa Seck cherche non seulement à flétrir l’image de Sonko, à minimiser sa stature, mais surtout imposer un duel avec lui au sein de l’opposition. Mais pour l’instant, la stratégie reste inopérante, car Pastef et son leader ont décidé de ne pas répondre aux attaques.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.