L‘idée est agitée actuellement en Europe dans le cadre des sanctions à infliger à la Russie qui a envahi l‘Ukraine. Les Européens veulent substituer le gaz sénégalais au gaz russe livré dans les pays occidentaux ! Une bonne nouvelle pour le Sénégal qui peut envisager un avenir radieux pour la destination de notre gaz. Nos réserves, selon les spécialistes, permettent au Sénégal de figurer sur le top 10 des pays producteurs de gaz en Afrique. La quantité de gaz découvert pour le moment, est estimée à plus de 1400 milliards de mètres cubes.
Voilà que cette bonne nouvelle devrait réjouir tous les Sénégalais, nos activistes en mal d‘activités utiles pour la communauté, veulent mettre un caillou dans les chaussures du Sénégal, en marche vers le progrès. Ils sont en train de faire circuler une vidéo propagande, comme quoi, les occidentaux veulent faire main basse sur notre gaz punir la Russie. Qu‘est ce que ce pays vient faire au Mali ? Pour ses propres intérêts géostratégiques. Depuis combien d‘années la Russie vend son gaz aux Occidentaux et jusque-là personne n‘a levé le petit doigt pour dénoncer ce commerce très lucratif dont profite une oligarchie russe au détriment du peuple. Il faut ajouter à cela un non respect des droits humains par le régime de Poutine. L‘invasion barbare de l’Ukraine par la soldatesque de Vladimir Poutine, en est un exemple patent. Comment peut-on bombarder aveuglément des hôpitaux et surtout des centres où sont internés des enfants ? Pourtant aucune condamnation n’a été enregistrée du côté de nos activistes, défenseurs autoproclamés des peuples ! Cela se comprend dans la mesure où il s’agit d’un pays, classé à gauche, pour ne pas dire révolutionnaire. C‘est là où ils s’abreuvent des théories de Karl Max et autres Lénine dont ils se réclament. Si ce comportement n’est pas un mal de repères typiquement africains, je voudrais savoir ce que c‘est !
Enracinement et ouverture, avait recommandé le Père Léo dans sa théorie de la Civilisation de l‘Universel qui naîtra, selon lui, de toutes les Civilisations particulières. Toute ouverture, avait il ajouté, se définit par en-soi et un pour-soi qui justifie l‘autre, dans un discours à la Nation, un 3 Avril 1961, à l‘occasion du premier anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. C’est ça, le Père Léo, connu et reconnu par tous comme, le Philosophe, l’Humaniste et l’un des plus grands Défenseurs des valeurs culturelles du monde noir !
Cette semaine écoulée a été marquée par la tragédie qui s‘est jouée à l‘hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, où la dame Astou Sokhna a perdu la vie en voulant donner….une vie ! Selon les premières enquêtes, il s‘agirait ici d‘une négligence humaine du personnel de service ce jour là. Le manque d‘humanisme dans certains de nos structures sanitaires est décrié par les citoyens, à travers les interviews expresses diffusées par plusieurs médias. Tout cela commence par l‘accueil des malades dans le désarroi. Ils sont souvent mal accueillis s‘ils ne sont pas méprisés par des auxiliaires de justice qui n‘ont rien compris sur leur présence en ces lieux. L‘accueil doit d‘abord donner confiance aux malades, pour apaiser leur inquiétude et leur redonner un espoir de sortir des lieux rassurés. Le langage, souvent ordurier de certains personnels vient compliquer la situation, surtout quand il s‘agit de nos femmes dans les salles d‘accouchement. Il faut que cela cesse. A l‘époque, les matrones qui assistaient les femmes, utilisaient un certain langage dans un ton humoristique et non pour les blesser. Il n‘y a rien de plus dégradant que de mépriser une personne en détresse qui a besoin de réconfort. Le manque d‘humanisme dans certaines structures hospitalières n‘est rien d‘autre qu‘une absence de valeur et de référence à notre culture africaine où le respect de la personne est au centre de notre Civilisation. Retournons à ces valeurs africaines faites de tolérance et de solidarité surtout en période de dures épreuves, pour mieux humaniser l‘espace hospitalier sénégalais.
Ce n‘est pas tout le personnel dans nos hôpitaux qui a ce comportement. On rappelle toujours cette bataille, avec succès contre le Covid19 que le Professeur Seydi et son équipe ont mené. C’est cet exemple que devrait suivre tout le personnel soignant de nos services médicaux.
C’est pourquoi, beaucoup de Sénégalais n‘ont pas apprécié cette solidarité de corps, automatique, que certains syndicalistes ont manifesté à leurs collègues, sans prendre connaissance des résultats définitifs de l‘enquête diligentée par le ministère de tutelle. Ici, il s‘agit de la mort d‘une femme et de son bébé, emportés, par négligence humaine, selon les premiers résultats fournis par les enquêteurs. Par décence, le syndicat devrait suspendre son mot d’ordre de grève, le temps d’accompagner dans le deuil, la famille éplorée. Donc, toute réaction doit se faire, dans la lucidité pour éviter que l’émotionnel et le corporatisme ne l’emportent sur le rationnel. Donc, plus jamais ça!
L’Assemblée nationale a adopté, en fin de semaine, un amendement qui maintient le nombre de députés à 165 contrairement au projet de loi initial qui l’avait fixé à 172. Cette augmentation annoncée était motivée par la création du nouveau département de Keur Massar. Après d’âpres discussions entre majorité et opposition, le statuquo a été maintenu. D’après certains intervenants, c’est le quotient pour élire un député qui été augmenté supprimant en même temps l’élection d’un député au plus fort reste. Ce qui n‘est pas une bonne nouvelle pour certains candidats qui espéraient être élus…par repêchage. Ceux-là qui ont accédé au Parlement sous cette forme, vont certainement se dire, on l’a échappée belle! Ils se reconnaissent et nous les connaissons. Sans commentaire !
Le feuilleton Adji Sarr et Ousmane Sonko a été réouvert par le doyen des juges. Ça a volé très très bas, d’après ce que l’on a appris dans la presse, de la confrontation, entre la propriétaire du lieu où se seraient déroulés les faits de viols présumés, Mme Ndeye Khady Ndiaye et son employée, Adji Sarr mais aussi avec l’avocat de cette dernière Me El Hadj Diouf. Ces échos nous sortent des bonnes valeurs africaines, pleines de sagesse, de pudeur et de discrétion, où, tout ce qui est lié au sexe, est tabou.
Vivement que la Justice tranche cette affaire, et au plus vite, pour qu’on passe à quelque chose de sérieux et utile pour les Sénégalais, surtout en ce mois béni du Ramadan.
Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural