Le clair-obscur sur la participation ou non du Président sénégalais Macky SALL aux joutes présidentielles de février 2024 préoccupe Washington et Paris. L’administration Joe BIDEN et l’Élysée manoeuvrent sans répit pour le dissuader et lui trouver un point de chute prestigieux post- pouvoir en 2024. Révélations exclusives d’Africa Intelligence.
La trés réseautée publication Africa Intelligence révèle des informations de première main ce vendredi 12 mai 2024. Africa Intelligence évoque dans sa livraison online lue par Confidentiel Afrique du jour des échanges téléphoniques entre l’ancien Président américain Barack Obama avec le Président sénégalais Macky SALL.Washington préoccupé envoie en coulisse son missi dominici Barack OBAMA chez Macky SALL
Un entretien téléphonique qui s’est passé dans la plus grande confidentialité. Au cœur du sujet de cet échange, la présidentielle de février 2024, où l’on évoque la »possible non candidature » de Macky Sall. Selon les informations d’Africa Intelligence, l’entretien a reçu le quitus de l’administration Joe BIDEN. Alors que les sénégalais sont encore dans le clair-obscur face à la réponse de la candidature ou NON du Président Macky Sall pour briguer un troisième mandat.
L’ancien locataire de la Maison Blanche Barack Obama a pris la décision de mener une mission secrète auprès du Président de la République du Sénégal. En effet, au mois d’Avril dernier, Barack Obama avait câblé dans la plus grande discrétion le chef de l’État sénégalais. L’appel qui a duré un peu moins d’une heure de temps est à l’initiative de l’ex-Président. Au cœur des discussions, un point important: l’élection présidentielle sénégalaise qui doit se tenir en février 2024. Barack Obama a directement souligné la question du troisième mandat. Ce dernier a fait part de sa préoccupation, ainsi que celle de l’administration de Joe BIDEN, sur l’impact qu’aurait une nouvelle candidature du Président Sall.
Un point de chute après pouvoir pour Macky SALL dans les starting-blocks
La relation personnelle et chaleureuse qui lie les deux hommes au cours de la dernière décennie a facilité l’appel téléphonique. Alors qu’il était Président des USA, M. Obama avait choisi le Sénégal en Juin 2013 pour démarrer sa première grande tournée africaine. Ce séjour en terre sénégalaise avait fini par rapprocher les deux hommes. On se rappelle qu’en Août 2014, le Président Sall était l’un des invités de marque du Sommet États-Unis –Afrique. Barack Obama et Macky Sall ont gardé un rapport de communication direct, même après le départ d’Obama de la présidence américaine en 2017.
Toutes ses raisons ont poussé l’administration de Biden à mettre en selle son jockey Barack Obama pour mener cette délicate mission de bons offices auprès de Macky Sall. L’échange téléphonique du mois d’avril s’est tenu en étroite collaboration avec le secrétaire d’État Antony Blinken, informe Africa Intelligence.
L’Élysée sur le qui-vive
Officiellement opposé aux troisièmes mandats sur le continent africain, Washington ne cache pas son inquiétude quant aux desseins du Président Sall pour la présidentielle de 2024, dans un climat social déjà tendu. Le Sénégal, avait jadis était présenté comme une »exception démocratique » dans une Afrique francophone plus que jamais fragilisée par la question de l’alternance politique.
A noter depuis 2017, cet entretien téléphonique est la première sortie de Barack Obama pour s’impliquer directement dans un dossier international. Ce dernier avait honoré son souhait de quitter la vie politique.
Le monde politique international observe de près ce qui se passe au Sénégal. Avant Barack Obama, le Président français Emmanuel Macron avait interpellé le Président Macky Sall afin de le dissuader de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2024.
C’était au cours d’un déjeuner de travail à l’Élysée. Lors de cet échange, il avait mis l’accent sur les nombreuses opportunités de reconversion qui s’offrent au Président Sall sur la scène internationale. A l’instar de Mahamadou Issoufou, ex-chef d’État nigérien, Macky Sall pourrait être une figure à même incarner la lutte contre les troisièmes mandats en Afrique de l’Ouest.
Pour autant le plaidoyer des diplomaties américaines et françaises n’a eu pour le moment que peu d’effets. A chacun de ses échanges avec ses homologues, Macky Sall reste évasif sur ses intentions.
En tout état de fait, au sein du Parti de la mouvance présidentielle, on blinde les troupes et prépare discrètement la candidature de Macky Sall à un troisième mandat. Seul le locataire de l’avenue Roume devra dire oui ou non s’il se présenterait aux joutes présidentielles de février 2024 qui cristallisent l’attention de l’opinion nationale et internationale sur fond de tensions tenaces.
Par Ismael AÏDARA ( Confidentiel Afrique)