Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a prononcé, ce lundi, son tout premier discours à la tribune des Nations Unies. Il a appelé à un changement dans la gouvernance politique et économique mondiale actuelle. À l’ONU, devant l’audience du « Sommet de l’Avenir », le Président Diomaye Faye a souligné que notre futur ne peut se construire sur le modèle actuel. Celui-ci, a-t-il affirmé, est « dominé par les injustices, l’extrême pauvreté qui touche 10 % de la population mondiale, les tensions géopolitiques de haute intensité et le réchauffement sans précédent de la planète ».
De plus, il a insisté sur l’urgence d’attaquer le cycle infernal de la dette, dont « les taux anormalement élevés asphyxient de nombreux pays du Sud ». Il s’agit, a-t-il précisé, d’un « système d’iniquité qui constitue une entrave croissante à la prospérité mondiale, en particulier dans les pays en développement, où les taux d’emprunt sont de 2 à 12 fois supérieurs à ceux appliqués aux pays développés ».
Ainsi, pour une meilleure soutenabilité de la dette, le Président Diomaye Faye a appelé à réformer les conditions d’accès au crédit, notamment au crédit à l’exportation, en assouplissant les règles d’emprunt, les délais de grâce et les périodes de remboursement.
Il a également réitéré la nécessité de réformer la gouvernance politique, économique et financière mondiale afin qu’elle reflète les réalités actuelles. Selon lui, il est aussi impératif de renforcer les actions en faveur de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, ainsi que de la connectivité et de la digitalisation.