Ousmane Cissé n’aura finalement pas eu le temps de faire valoir ses compétences aux commandes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Nommé à la tête de la société, il a rendu le tablier 72 heures seulement après une vive polémique qui s’est emparée du pays.
L’affaire fait grand bruit au Gabon. Notre compatriote, dénommé Ousmane Cissé, avait été nommé à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon. Une nomination qui a fait polémique. Au pays de Ali Bongo, beaucoup ne comprenaient pas que le poste ait échappé à un fils du pays. Harcelé de toutes parts à travers des sorties et le refus de la société civile gabonaise et des syndicats, M. Cissé a fini par jeter l’éponge samedi.
Via une lettre, il a motivé son départ par une volonté d’éviter de constituer un frein à l’objectif de transformation de la Seeg qui ne peut être mise en œuvre que dans un climat de sérénité.
Le Soleil qui en a parlé dans sa parution de ce mardi, renseigne qu’une organisation dénommée «Le Copil Citoyen» est allée jusqu’à demander l’annulation de cette décision, sous prétexte qu’il n’était pas assez expérimenté pour un poste si stratégique. Son départ a été célébré comme une victoire par le Syndicat des travailleurs de la Seeg qui, au lendemain de sa nomination, le mardi 23 mai, avait organisé un sit-in pour protester.
Ancien patron de la chaîne de télévision Label TV de l’homme d’affaires Mactar Sylla, Ousmane Cissé est un expert en comptabilité, finance et fiscalité. Après sa démission, Sylvère Biteghe, Directeur général adjoint en charge de la Technique et des opérations, a été désigné Directeur général par intérim, dans l’attente de la nomination d’un Directeur général.