Le District sanitaire de Thiès continue d’être le théâtre d’un bras de fer aux conséquences incalculables ente le nouveau médecin-chef et le personnel affilié au Sutsas. Les blouses blanches contestent les mesures prises par Dr Amadou Mbaye Diouf, juste après son arrivée.
Les camarades de Mballo Dia Thiam, à Thiès, qui ont tenu leur 4e sit-in d’affilée, ce mardi 3 janvier 2023, et ce, sans réponse aucune de la part des autorités compétentes, dénoncent le « mutisme de la tutelle ». Selon Masamba Gaye, chargé des revendications de la sous-section Sutsas du centre de santé 10e Dr Bathily de Thiès, « Le préfet du département et le médecin-chef de région ont tous été saisis, mais il n’y a toujours pas eu de réaction de leur part ». Ce qui, dit-il, demeure « un état de fait d’autant plus déplorable que face à des conséquences incalculables sur les patients, il urge de trouver une solution à cette crise ».
Un bras de fer aux conséquences multiples
L’absence du médecin-chef incriminé à son service n’a pas permis de recueillir son avis sur les mesures prises, qui, selon le personnel de santé, « remettent en cause des acquis ». Les blouses blanches affiliées à l’Alliance syndicale « And Gueusseum » protestent contre ce qu’ils qualifient de dérives de leur tout nouveau médecin-chef, à savoir entre autres: « la nomination du responsable bureau EIPS de l’établissement sans la convocation de la commission de redéploiement » ; le « refus du médecin-chef à rencontrer le Sutsas alors que la demande est faite depuis le 22 novembre 2022 ».
C’est après avoir sollicité, en vain, une rencontre avec le nouveau médecin-chef du district sanitaire de Thiès, pour prendre contact avec lui et échanger sur « les problèmes concernant le District », que le Secrétariat du bureau de la sous-section du Dixième du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SUTSAS), s’est finalement décidé à se prononcer, en public, sur « la situation socio-sanitaire du District sanitaire de Thiès suite à la nomination du responsable du bureau de l’éducation et d’information pour la santé (EI PS) du District par note référencée Numéro 0366/RMTH/DSTH/MCD du 22/11/2022 ». Le secrétaire général de la sous-section Sutsas) du District sanitaire Dixième de Thiès, Lamine Niang, de rappeler que « Ce poste vacant a été déclaré pour appel à candidature depuis le 01/09/2022 par la note de service Numéro 0250/RMTH/DSTH/MCD. Depuis ce jour, le poste a enregistré 02 candidatures (01 Technicienne supérieure en santé communautaire et 01 Assistante sociale qui a 02 masters en poches) ». Mais de poursuivre : « La surprise a été grande de constater que le nouveau médecin-chef a nommé sans concertation la technicienne supérieure sur la base du népotisme ». Fort constat de cette démarche, les blouses blanches qui disent lui concéder le titre de « chef », de lui rappeler, également, « les règles du leadership et du management ».
’« Il n’y a pas de rivalité, ni de lutte entre médecins et paramédicaux »
En effet, Lamine Niang et ses camarades ont condamné fermement, avec la plus grande énergie, cette « pratique machiavélique qui est bannie suite à de longues luttes syndicales ». Ils protestent contre « cette nomination injuste et qui ne répond guère à aucune norme de la gestion démocratique du personnel ». Aussi de récuser rigoureusement la dame « nommée injustement à ce poste ». Ils demandent « l’annulation pure et simple de cette nomination », exigent « la convocation de la commission de redéploiement dans les plus brefs délais ». Les blouses blanches ne manquent pas de rappeler qu’« Il n’y a pas de rivalité, ni de lutte entre médecins et paramédicaux », mais, disent-ils, « nous revendiquons nos droits les plus primaires par un syndicalisme prêt à se défendre et non pas pour être défendu ». Et d’indiquer : «Tant pis pour ceux qui n’auront pas compris que nous sommes à l’ère des trois D : ‘’décentralisation, démédicalisation et démocratisation’’ ».
Les blouses blanches signalent que le nouveau médecin-chef du District sanitaire de Thiès a pris fonction début novembre mais, déplorent-elles, « il veut foutre à pieds tous nos acquis syndicaux issus de longue lutte (restaurant, gestion démocratique du personnel entre autre) ».