C’est vers 16 heures 40 minutes, hier lundi 27 février 2023, qu’une élève, en tenue scolaire d’éducation physique, le sac d’écolier au dos, s’est effondrée devant les bureaux du service de l’état civil de la mairie de Ville de Thiès.
Elle était venue récupérer son acte d’état civil déposé plusieurs jours auparavant mais son état de santé fragile ne pouvait lui permettre de supporter les difficiles conditions d’obtention de pièces administratives trouvées à l’état civil de la ville de Thiès. Une bousculade monstre, indescriptible, de très longues heures d’attente, le tout sous une chaleur accablante.
Le pire pouvait survenir n’eut été la promptitude avec laquelle sont intervenus, à son secours, quelques-uns des nombreux autres citoyens, venus, eux aussi, chercher leurs actes d’état civil dans les mêmes conditions difficiles. Ils lui ont apporté les premiers soins élémentaires avant d’alerter les sapeurs-pompiers dont la caserne fait presque face à l’hôtel de ville de Thiès qui ne dispose malheureusement pas d’équipe de secours. Elle a été d’urgence évacuée à l’hôpital.
À Thiès, du fait des grèves répétées des agents municipaux, les populations vivent un véritable calvaire pour se faire établir des actes d’état civil. La fin des mots d’ordre de grève est toujours synonyme de bousculades énormes dans toutes les mairies de Thiès. En cause, des grèves sans service minimum, outre l’absence de mesures d’accompagnement du côté des autorités municipales. Du coup, les conséquences sont drastiques. Nombre de citoyens subissent de très lourds préjudices. Certains voient, impuissants, leurs dossiers rejetés, d’autres perdent des marchés de plusieurs millions FCFA faute de dossiers complets. Il y en a qui ratent leurs vols pour indisponibilité de papiers administratifs. sans compter le calvaire de ceux-là qui perdent plusieurs heures, voire des journées de travail, pour juste récupérer un acte d’état civil.
En tout état de cause, beaucoup de Thiessois ont dénoncé le «comportement irresponsable» dont font montre les autorités municipales qui semblent être à court d’idées devant la souffrance collective de leurs mandants.